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Brainstorming Inversé

Le brainstorming inversé est une méthode créative qui consiste à inverser un problème pour en explorer les causes sous un angle nouveau. Il permet de générer des solutions efficaces, puis de prévenir les obstacles potentiels grâce à une analyse dite « pré-mortem ».

Matériel nécessaire :

  • Feuilles ou post-it
  • Stylos ou marqueurs
  • Tableau ou paperboard
  • Ordinateur avec connexion Internet (si activité à distance)
  • Outil de prise de notes ou de vote collectif (facultatif)
  • Chronomètre ou minuterie

Nombre de participants :
Minimum : 4
Maximum : 25

Durée estimée de l’activité :
Entre 1h30 et 2h30 selon le nombre de participants et la complexité du sujet

Catégorie de l’activité :
Résolution de problème et créativité collective

Descriptif de l’activité :
Le brainstorming inversé est une méthode de résolution de problème qui vise à stimuler la créativité du groupe en partant d’une démarche contre-intuitive : au lieu de chercher directement des solutions à un problème donné, les participants s’emploient d’abord à imaginer ce qu’il faudrait faire pour aggraver ce problème ou pour produire l’effet inverse de celui souhaité. Ce renversement volontaire du questionnement permet de contourner les blocages mentaux liés à la recherche immédiate de solutions, d’élargir les perspectives d’analyse et d’identifier plus clairement les causes profondes du problème initial. L’objectif est ensuite de réinverser les idées produites pour en extraire des pistes d’action pertinentes et opérationnelles. Le brainstorming inversé est particulièrement utile lorsqu’un groupe peine à trouver des solutions innovantes ou se heurte à une répétition d’échecs dans ses tentatives de résolution. Il permet de faire émerger collectivement une réflexion critique sur les pratiques actuelles, tout en renforçant l’esprit de collaboration. Cette méthode peut être enrichie, en amont ou en aval, par un exercice de type « pré-mortem » qui consiste à anticiper collectivement les risques d’échec d’un projet. Ce double dispositif méthodologique offre un cadre structuré pour à la fois comprendre un problème, concevoir des réponses adaptées et prévenir les difficultés futures.

Instruction pour la mise en œuvre de l’activité :
La mise en œuvre commence par la définition claire d’un problème partagé par le groupe, issu d’un diagnostic collectif ou d’un échange préalable. Il peut s’agir, par exemple, d’un manque d’engagement dans un projet, d’une difficulté de communication ou d’un blocage organisationnel. Une fois le problème formulé de manière précise, la première étape du brainstorming inversé consiste à le transformer en son contraire, c’est-à-dire à imaginer ce qui conduirait délibérément à aggraver la situation ou à empêcher toute amélioration. Ce renversement de logique doit être assumé et présenté comme un jeu de rôle intellectuel qui permet de prendre du recul. Chaque participant est alors invité à générer des idées en réponse à ce « problème inversé », en produisant un maximum de propositions, même absurdes ou provocatrices, dans un temps limité (10 à 15 minutes). L’objectif est ici de favoriser une production libre et sans autocensure.

Une fois les idées recueillies, l’animateur ou animatrice lit à voix haute l’ensemble des contributions, puis anime une phase collective de réinterprétation. Chaque idée formulée est « retournée » pour imaginer son contraire positif, c’est-à-dire ce qu’il conviendrait de faire, concrètement, pour résoudre le problème initial. Par exemple, si une proposition du brainstorming inversé était « ne jamais communiquer sur les projets », la version réinversée pourrait être « mettre en place une communication régulière et ciblée ». Cette phase permet souvent de faire émerger des solutions innovantes, adaptées à la réalité du groupe.

Une fois cette conversion effectuée, le groupe peut hiérarchiser les pistes d’action les plus pertinentes, en fonction de critères de faisabilité, d’impact ou de cohérence avec les objectifs initiaux. L’animateur peut alors proposer une dernière étape, facultative mais fortement conseillée : l’analyse pré-mortem. Il s’agit ici de simuler un scénario d’échec du projet ou de l’action envisagée, en demandant aux participants d’identifier tout ce qui pourrait aller mal une fois les solutions mises en œuvre. Cette démarche permet d’anticiper les risques, de renforcer les stratégies de prévention, et de consolider les décisions prises en amont. Ce moment d’échange, souvent riche, permet de finaliser la réflexion collective avec un regard lucide sur les limites et les marges d’amélioration.

Tout au long de l’activité, le rôle du facilitateur est d’encadrer les différentes étapes avec clarté, d’assurer un climat de confiance et d’ouverture, et de réguler les temps de parole. Il est essentiel de rappeler que le but n’est pas d’émettre des jugements de valeur sur les idées proposées, mais de construire progressivement un socle partagé de compréhension et d’action. L’ensemble du processus peut être documenté, et les décisions finales peuvent faire l’objet d’un plan d’action ou d’un compte-rendu collectif à destination des participants ou de la structure porteuse du projet.