Le projet Erasmus+  »Sustainable Agriculture for a Better Future » s’est déroulé du 6 au 12 février 2023 à Akçakoca (prononcé « Akchakodja »), en Turquie.
Nous étions 6 participants par pays, avec notamment des délégations venant d’Italie, du Portugal, des Pays-Bas, de la Bulgarie, de la Roumanie, d’Espagne, de la Turquie et de France. Chacun a pu travailler ses compétences linguistiques, spécifiquement en anglais, espagnol et portugais. Si l’objectif principal de ce projet était de développer nos connaissances relatives à l’agriculture durable, il a également été l’occasion d’en apprendre davantage sur les cultures des pays participants au moyen de méthodes d’éducation non formelle et de discussions informelles entre chacun.
La « French Team » était représentée par deux Marine, Léa, Benoît, Rémi et Hamza. Nous venions de Paris, Toulouse et Bordeaux, avec des âges allant de 22 à 27 ans. 
Nous sommes tous arrivés à Istanbul deux jours avant le début des activités, après un voyage périlleux dû aux intempéries et aux séismes ayant frappé la Turquie et la Syrie le jour de notre arrivée.

Le lendemain, après une petite visite matinale de la ville, les Français, Portugais et une partie des Italiens ont partagé un bus jusqu’au lieu du projet et ont ainsi eu l’opportunité d’apprendre à se connaître, le trajet ayant duré plus de 5 heures.
Le projet s’est tenu dans un hôtel de la ville côtière d’Akçakoca. La répartition des chambres dans les appartements a été faite de façon à ce que les nationalités des participants soient mélangées. Les activités se déroulaient dans une grande salle au sous-sol, où nous avions une jolie vue sur la mer. Certains courageux s’y sont baignés malgré les températures extérieures souvent négatives et les vagues à faire pâlir les surfeurs les plus téméraires. La météo était très changeante : neige, grand soleil et pluie se succédaient à grande allure, il était presque impossible de prédire le temps qu’il allait faire. Les paysages alentours étaient très beaux.
Malgré les tristes événements survenus la veille et le deuil national de trois jours décrété par les autorités turques, les organisateurs ont su nous accueillir avec le sourire le mardi 7 au matin. Cette matinée a été l’occasion de faire mieux connaissance avec les autres participants au moyen de différents jeux, ce qui nous a permis de renforcer la cohésion de groupe.

Le 7 après-midi, lancement officiel des activités, nous avons assisté à l’intervention d’un représentant du ministère turc de l’Agriculture afin d’en apprendre plus sur la répartition des terrains agricoles en Turquie, des différents climats et le relief du pays et leurs influences sur l’agriculture. Ce fut l’occasion de mieux comprendre l’histoire de la Turquie, qui, pour beaucoup, ne nous était pas familière.
Nous avons profité du premier jour pour organiser la semaine, notamment la répartition des soirées culturelles entre les pays, la répartition des tâches logistiques par pays, parler de nos attentes et de nos peurs vis-à-vis du projet. La France a ainsi décidé de passer en première pour les soirées culturelles, le soir même de la répartition d’ailleurs.
Nous avons présenté un quiz de culture générale sur la France après une petite présentation du pays. Nous avons continué avec un blind test de chansons françaises populaires à l’internationale, qui a donné envie de danser à des participants. Chaque membre du groupe français avait ramené quelques spécialités françaises, principalement des sucreries, des tapenades, une galette des rois, des marrons glacés et du saucisson. La Roumanie a ensuite pris le relai en présentant ce pays de l’Est méconnu. Ainsi, chaque soir de la semaine, 2 pays se sont succédé pour nous faire découvrir leur culture. Notre groupe étant profondément multiculturel, plusieurs participants ont eu l’occasion de participer à l’organisation de deux soirées culturelles, notamment Marine qui est franco-portugaise.
Chaque jour était rythmé par des présentations et des préparations d’exposés sur divers sujets afin que chacun puisse partager ses connaissances avec les autres, des energizers pour se remettre en forme, des balades en ville, des soirées culturelles et d’autres soirées plus informelles où beaucoup de liens se sont tissés. Tout au long de la journée, nous avions régulièrement des pauses café/thé afin de recharger les batteries.

Le mercredi 8, deuxième jour des activités, nous avons été repartis en petits groupes afin de participer à l’activité  »Mission Impossible ». Les différentes missions étaient, par exemple, l’écriture d’une chanson en lien avec l’agriculture durable, la création d’une affiche pour promouvoir le projet et la présentation d’un exposé sur les thèmes de l’agriculture, de la permaculture et de la durabilité. Les groupes étaient toujours répartis de façon aléatoire afin que chacun ait l’occasion mieux faire connaissance avec de nouvelles personnes.
L’après-midi, nous avons fait un nouvel exposé sur les pratiques d’agriculture durable de notre propre pays. Si les autres délégations ont décidé de présenter les principales ressources et cultures agricoles de leurs pays, nous avons choisi de parler d’agriculture urbaine, et non rurale. Notre présentation a été axée sur les moyens citadins d’accès à une nourriture de qualité à travers, notamment, des jardins collaboratifs, supermarchés coopératifs, mais aussi sur l’importance de la biodiversité pour préserver le climat. Chaque exposé était très enrichissant.

Jeudi 9 nous avons quitté la municipalité d’Akçakoca pour la première fois afin d’aller visiter une université à Düzce, non loin de là, spécialisée dans l’agriculture durable. Les représentants de la faculté nous ont offert une visite du lieu et une présentation de leur pédagogie, nous avons également eu droit à une visite des laboratoires. Les chercheurs que nous avons rencontrés menés des recherches sur les bactéries et leur utilisation en agriculture afin de mieux protéger les populations d’insectes. Nous avons pu en observer au microscope et échanger avec eux. Nous aurions dû visiter des terres agricoles présentes au sein du campus, mais les paysages étant recouverts d’une épaisse couche de neige, cela n’a pas été possible. À la place, beaucoup de participants se sont adonnés à une bataille de boules de neige qui a su gonfler les troupes de bonne humeur pour le reste de la journée.
Nous sommes ensuite allés manger dans un restaurant local, puis avons eu une partie de l’après-midi de libre pour visiter Düzce. Ce fut l’occasion pour certain de faire les magasins, de se poser dans un café, de fumer une chicha ou encore d’acheter quelques souvenirs.

La matinée du vendredi 10, nous avons été repartis en petits groupes et chacun a reçu un thème en lien avec l’agriculture durable sur lequel il fallait débattre avant d’en présenter les résultats au reste du groupe en plénière. Ces thèmes concernaient, par exemple, la biodiversité ou encore l’intégration des animaux et des plantes. Suite à ça, une activité manuelle nous a donné l’occasion de rempoter des plantes dans du terreau.
L’après-midi était davantage informelle puisque la délégation espagnole devait partir tôt le lendemain matin. Nous avons fait différents energizers et écrit des mots à nos nouveaux amis afin de garder des souvenirs de chacun. C’était aussi l’occasion de récapituler ce que nous avions appris et pensé de ce projet.
Samedi 11, dernier jour des activités, nous avons écouté une présentation des étudiants en agriculture venus des Pays-Bas, puis nous avons découvert ce qu’était le Youthpass, certificat édité par la Commission Européenne remis aux participants des échanges de jeunes et mobilités d’acteurs de jeunesse à l’issue de leur mobilité. L’après-midi a été pour nous l’occasion d’imaginer et de concevoir notre projet Erasmus+ idéal. Il s’agissait de trouver un thème, des objectifs, un lieu et d’établir un planning d’activités cohérentes. Les sujets choisis étaient divers et variés, comme le zéro déchet, la danse, la santé mentale et la thérapie par l’art. Nous avons ensuite eu droit à une soirée de temps libre afin de se dire au revoir comme il se doit.
Le lendemain matin, nous avons (presque) tous pris un bus pour Istanbul à 5h du matin. Autant dire que la  »nuit » précédente a été bien courte. Une fois arrivés, certains groupes sont restés ensemble pour visiter la ville durant les jours de temps libre restants. Ce fut l’occasion de consolider des amitiés et de mieux découvrir ce pays magnifique qu’est la Turquie.
De façon plus générale, ce projet a été non seulement l’occasion d’élargir nos connaissances sur l’agriculture durable au sein de l’Europe et de la Turquie, mais aussi, et surtout, d’en apprendre davantage sur la culture d’autres pays et de créer des belles amitiés.