Nous jeunes français, invités pour la première fois par le Comité National Algérien de Solidarité avez le Peuple Sahraoui, avons séjourné au sein du camp de réfugiés de Boujdour basé a Tindouf.
Nous avons pu constater les conditions de vie extrêmement précaires de ces populations :
– habitats élémentaires et inappropriés au climat (été et hiver rudes)
– approvisionnement en eau et en nourriture difficile (manque de commerce, acheminement des produits compliqué)
– une hygiène présente mais qui peine à se développer d’avantage faute de moyens.
Au-delà de ces considérations matérielles, nous avons été profondément touchés par la générosité de ces familles – en dépit de leurs très faibles moyens – ainsi que l’hospitalité dont elles ont fait preuve durant ces quelques jours.
En tant que jeunes, nous avons été émus par la situation de la jeunesse sahraouie et frappés par les obstacles auxquels elle est confrontée :
– elle est victime d’un système éducatif faible, peu développé, n’offrant aucune perspective concrète pour ces jeunes à l’exception du chômage ou d’une “carrière militaire” non désirée.
– elle est victime de profondes frustrations nées d’une vie sociale inexistante : la situation politique actuelle compromet l’épanouissement matériel et surtout intellectuel de cette jeunesse pourtant essentielle au développement futur du Sahara Occidental.
Sous occupation depuis plusieurs décennies, le Sahara Occidental, appuyé par les multiples résolutions de l’ONU, doit pouvoir mettre en place le référendum qui le mènera à son indépendance.
De nombreuses puissances mondiales, dont la France, demeurent néanmoins dans l’illégalité en faisant abstraction de ces résolutions et en agissant injustement envers ce peuple.
Les multiples oppositions du pays des Droits de l’Homme quant à l’indépendance du Sahara Occidental sont en total contradiction avec les valeurs qu’il prône : démocratie, liberté, autodétermination des peuples… Ces valeurs universelles, essentielles à la paix et à l’harmonie entre les peuples, sont bafouées dans ce territoire.
La solidarité, l’organisation, l’espoir et le courage des réfugiés sahraouis – et dont nous avons été témoins – ne font que renforcer notre conviction : le peuple sahraoui est en droit et en mesure d’obtenir son indépendance.
Cette dernière est impérative et sera bénéfique à ces régions du Maghreb et du Sahel aujourd’hui victimes de nombreux conflits.
Nous, jeunes français, lançons donc un appel :
– à la France afin qu’elle permette l’application des résolutions de l’ONU,
– à la France afin qu’elle condamne les sanctions prises par le tribunal militaire marocain de Rabat les 16 et 17 février dernier à l’encontre de 24 sahraouis pacifistes,
– à nos élus afin qu’ils puissent se saisir de cette question et agir en ce sens,
– à la jeunesse afin qu’elle se sensibilise davantage et participe activement aux actions de solidarité menées en faveur de l’indépendance du Sahara occidental.
Aussi nous tenons à remercier le CNASPS de nous avoir offert l’opportunité de découvrir les souffrances de ce peuple résistant et pacifique.
Appel écrit le Dimanche 17 Mars 2013 à Tindouf, Algérie par Syphax Allek, membres de la caravane de l’indépendance, délégation à laquelle l’OFCI s’est jointe.
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