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Portrait Robot & Carte d’empathie

Cette activité vise à identifier les publics cibles d’un projet ou d’une action en construisant des profils types de personnes concernées et en utilisant une carte d’empathie pour analyser leurs besoins, comportements et émotions. L’objectif est de mieux adapter les actions en fonction des caractéristiques sociales, démographiques et émotionnelles des bénéficiaires potentiels.

Matériel nécessaire :

  • Feuilles de papier format A3 ou tableau blanc

  • Stylos, feutres ou marqueurs

  • Post-it de différentes couleurs

  • Tableaux vierges de cartes d’empathie (imprimés ou dessinés)

  • Éventuellement, des supports visuels pour illustrer les profils

  • Ordinateurs ou tablettes (optionnel pour version numérique)

Nombre de participants :
Minimum : 3
Maximum : 20

Durée estimée de l’activité :
Entre 1 h 30 et 3 heures, selon la taille du groupe et le niveau de détail souhaité

Catégorie de l’activité :
Conception participative et analyse des publics


Descriptif détaillé de l’activité :
Cette activité permet de mieux comprendre et définir les publics cibles en partant de représentations fictives mais réalistes de personnes susceptibles de bénéficier d’un projet ou d’une activité. Elle repose sur deux étapes principales : la création de profils de publics cibles (aussi appelés « personas ») et l’élaboration d’une carte d’empathie centrée sur leurs objectifs, besoins et ressentis. La première phase consiste à imaginer des individus représentatifs d’un public visé. Ces personnages doivent être dessinés ou décrits visuellement de manière simple, avec un prénom, un âge, un métier ou un rôle social, et quelques éléments contextuels de leur vie quotidienne. On explore alors leur environnement social et géographique : vivent-ils en milieu urbain ou rural ? Dans un appartement ou une maison ? Sont-ils installés dans un quartier particulier, défavorisé ou bien desservi ? À partir de ces éléments, on ébauche leur profil démographique et comportemental. Ensuite, on identifie leurs besoins fondamentaux, leurs préoccupations et les frustrations qu’ils peuvent rencontrer dans leur quotidien, en lien avec le thème de l’activité proposée. L’objectif est d’entrer dans une compréhension fine et nuancée des réalités que vivent ces personnes. Dans un second temps, l’atelier s’appuie sur l’outil de la carte d’empathie. Ce schéma vise à organiser de manière visuelle les perceptions, émotions, pensées et comportements du personnage fictif en fonction d’un objectif spécifique que l’on place au centre de la carte. Les participants se projettent alors dans ce que la personne pourrait ressentir, penser, dire, faire, entendre ou espérer, toujours en rapport avec l’objectif identifié. On explore aussi les obstacles potentiels, les douleurs, les réussites envisagées et les ressources mobilisables. L’ensemble de ces informations permet de mieux cerner les leviers d’action pertinents à mettre en œuvre pour atteindre efficacement les publics ciblés.


Instruction détaillée pour implémenter l’activité :
L’activité débute par une brève présentation de l’objectif : comprendre en profondeur les caractéristiques des publics que l’on souhaite toucher dans le cadre d’un projet, afin d’adapter le contenu, la méthode et les outils utilisés. L’animateur commence par expliquer ce qu’est un « persona » et pourquoi il est utile dans une démarche de conception centrée sur l’usager. Chaque groupe (ou chaque participant, selon le nombre) choisit un public cible général (par exemple : jeunes en décrochage scolaire, familles monoparentales, personnes âgées en milieu rural, etc.). À partir de ce choix, les participants créent un profil type sous forme de personnage fictif. Il est demandé de lui attribuer un prénom, une tranche d’âge, un emploi ou un rôle social, un lieu de vie précis, ainsi que des détails sur son cadre de vie. Le but n’est pas la précision absolue mais la cohérence globale du profil. Une fois le personnage défini, les participants réfléchissent à ses comportements sociaux et ses habitudes, en tenant compte de ses conditions de vie. Ils identifient ensuite les émotions qu’il peut ressentir au quotidien, ses frustrations, ses motivations, ainsi que les situations qui peuvent générer du stress, du découragement ou au contraire de l’enthousiasme. Ensuite, l’animateur introduit la carte d’empathie. Il en explique la structure : au centre, l’objectif principal que le personnage souhaite atteindre (lié à l’activité ou au projet). Autour, six axes sont développés : ce que la personne pense et ressent ; ce qu’elle voit dans son environnement ; ce qu’elle entend autour d’elle ; ce qu’elle dit et fait ; ses douleurs ou freins ; ses espoirs ou succès attendus. Les participants remplissent ces zones à partir de leur profil fictif, en discutant et en croisant leurs idées. L’animateur veille à ce que les hypothèses formulées soient réalistes et cohérentes avec le contexte du personnage. L’objectif est de générer une vue complète de ses dynamiques personnelles, sociales et émotionnelles. Une fois les cartes complétées, une phase de restitution permet à chaque groupe de présenter son travail, de confronter les différentes interprétations et de réfléchir aux implications pour le projet ou l’activité visée. L’animateur peut conclure en mettant en évidence les apports de la méthode pour affiner la stratégie d’intervention, la communication et le contenu des actions à destination des publics étudiés. Cette activité peut être utilisée en amont d’un projet, dans une phase d’analyse ou de co-conception, ou en cours de mise en œuvre pour réajuster les approches.