Notre projet a débuté dans la ville italienne d’Alghero, située au nord-ouest de la belle île de Sardaigne, du 8 au 15 avril. Nous avons passé une semaine chargée en émotions et nous nous sommes intéressés aux objectifs du volontariat moderne. Notre équipe était composée de personnes de différentes nationalités, mais tous souriants et remplis de bonne humeur. Dès que j’ai posé mes bagages, j’ai fait connaissance avec une plage de sable blanc, une eau claire et un soleil omniprésent.
Les activités auxquelles nous avons participé étaient relativement limitées, mais riches en enseignements, notamment en ce qui concerne les échanges qui ont eu lieu. Notre première activité visait à promouvoir l’idée même du volontariat. Nous avons donc été envoyés en petits groupes de cinq personnes au cœur du centre historique d’Alghero pour proposer aux habitants de la ville de réaliser une action totalement bénévole, allant de la collecte de déchets sur les plages à l’aide à une personne âgée à traverser la route ou encore à l’aide aux commerçants de la ville. Bien que l’idée était plaisante, les habitants n’ont pas été réceptifs à la cause que nous portions et les refus se sont enchaînés rapidement…
Une autre de nos activités consistait à concevoir un projet au sein du programme du Corps Européen de Solidarité offrant la possibilité de réaliser un service volontaire à temps plein dans un autre pays pendant une période allant de deux à douze mois. Avec l’équipe française, l’idée nous est venue naturellement et notre projet a pris le nom de QUEER EYE. L’objectif est d’encourager des volontaires à partager un message de positivité et d’intégration concernant les personnes LGBTQQIP2SA+.
De son côté, Sahra, l’une des participantes françaises, avait déjà une idée de ce à quoi s’attendre grâce à sa participation à des projets similaires depuis plusieurs années, mais les deux autres membres inexpérimentées de notre équipe avaient une idée assez vague de ce qu’elles allaient découvrir et vivre pendant ces huit jours.
À travers le regard de Sahra :
Le projet auquel j’ai participé a été le plus intense que j’ai jamais vécu, et pourtant, c’était déjà mon sixième projet. Les journées passaient à toute vitesse et les habitudes se sont rapidement installées autour de pâtes aux pesto, de pizza au mètre, de plage, de Mojito et de soirées dans la chambre 41. C’était une très belle expérience et de merveilleux souvenirs se sont formés.
Le but principal de cet échange était de discuter du volontariat en général, mais chacun à notre manière. Ensemble, nous avons échangé pour vraiment comprendre ce que partager et recevoir signifie. Cette formation a également été rempli de joie et de pur bonheur. J’avais réellement le sentiment de vivre !
Faire connaissance avec de nouvelles personnes, échanger et partager génèrent des sentiments simples, mais si merveilleux, et c’est l’une des raisons pour lesquelles je ne veux pas m’arrêter et participer à autant de rencontres européennes de jeunesse que possible.
Se retrouver tous ensemble, sans exception, le soir pour célébrer les soirées culturelles et découvrir en profondeur chaque culture était, selon moi, la meilleure partie de cet échange, entre chant traditionnel et limoncello. C’est la première fois que je suis dans un groupe avec une telle osmose. Tout le monde s’est merveilleusement bien entendu et les échanges n’étaient faits que rires et de divertissement.
La ville d’Alghero restera dans mes souvenirs. Elle restera une ville avec une aura différente, transpercée d’amour et de séduction.
J’ai passé une dizaine de jours à me réveiller chaque matin à côté de l’une de mes meilleures amies, encore secouée par la soirée de la veille, en retard pour se préparer à aller marcher à 12h30 pour déguster de bonnes pâtes al dente italiennes, généralement suivies d’une portion de viande ou de poisson accompagnée de légumes.
Partir seule pour rejoindre ce projet où je ne connaissais personne m’a amenée à me poser beaucoup de questions, à douter et à ressentir de l’insécurité. Ces doutes et cette insécurité ont été passagers et se sont dissipés très vite dès le début lorsque j’ai rencontré les autres participants.
J’ai partagé ma chambre avec Emilia, une grande fan de The Office et professeur de marketing en Roumanie. Avec les Serbes, nous avons l’habitude d’aller au Beach bar prendre un cappuccino ou un expresso selon notre envie du moment pendant que le reste du groupe se réveillait peu à peu.
Lors de ce projet, l’une des choses qui m’a le plus marquée, en écoutant l’histoire de chacun, est l’immensité des choix et des possibilités qui s’offrent à nous. La façon de penser était totalement différente de celle que je connaissais. C’était comme si chaque personne menait la vie qu’elle voulait en partant du principe que tout était possible. Des semaines après, j’ai encore des difficultés à mettre des mots sur ce sentiment et à m’expliquer clairement, mais je sais que ce projet et ces expériences resteront ancrés pour longtemps.
À mon retour, dix jours s’étaient écoulés, mais ce projet avait été tellement intense que j’avais l’impression d’être partie en Sardaigne pendant bien plus longtemps. Ce projet était mon premier échange Erasmus+ et j’espère le premier d’une longue liste.
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